La proptech toulousaine, en forte croissance, accompagne les investisseurs dans la revente ou la location de leur logements au-delà de la période de défiscalisation.
100.000 logements neufs environ construits chaque année entre 2008 et 2012 et des propriétaires investisseurs qui, arrivés à la fin de la période de défiscalisation, hésitent. Dois-je vendre ? Dois-je garder ? Dois-je louer meublé ? C’est face à ce constat, qu’en 2017, Sylvie Zanin et Pascal Berthomieu, anciens agents immobiliers, fondent Allora. La proptech réalise depuis près de 700 audits par an. En 2021, elle a négocié deux-cent-cinquante mandats, vendu cent-trente logements, soit 10 millions d’euros de volume d’affaires, et vise 10 millions d’euros de chiffre d’affaires cette année.
L’idée ? « Nous proposons un audit complet du logement et, en agrégeant plusieurs données, nous évaluons très finement sa valeur en fonction de sa typologie, son emplacement, son année de construction et son standing, sa cote sur le marché de la location, son état général. Puis, au regard de cet audit, nous conseillons de vendre vide ou très souvent loué », décrit Pascal Berthomieu. Ce service BtoB et cette commercialisation sont réalisés auprès de réseaux de conseillers en gestion de patrimoine qui se chargent de trouver de nouveaux investisseurs potentiels. Allora se rémunère ainsi grâce à un pourcentage du montant de la vente.
Des logements déjà loués rassurent les banquiers
Basée à Toulouse, Allora intervient sur l’ensemble du territoire. Aujourd’hui, l’entreprise se dit « peu impactée par le contexte fortement dégradé de l’immobilier au niveau national, car la majorité des logements que nous expertisons sont des petites surfaces, des T1 et des T2, à des prix qui oscillent entre 50.000 et 150.000 euros », indique Sylvie Zanin. « La plupart des biens sont situés dans des zones que nous qualifions d’attractives mais équilibrées et abordables. En Occitanie, ce sont par exemple des villes moyennes comme Montauban, Albi, Carcassonne, Perpignan ou Narbonne… Ces investissements, le plus souvent revendus loués, assurent des rendements entre 5 et 6 % et, en temps de crise, cela rassure les banquiers », avance Allora.